Les bienfaits du yoga sur le nerf vague
Chien tête en bas, guerrier I, guerrier II, triangle inversé, montagne… Ces différentes postures corporelles (asanas) combinées à des techniques de respiration (pranayama) et de méditation constituent les bases de la pratique du yoga. En 2015, et sur proposition de l’Inde dont il est originaire, l’ONU a institué une journée internationale du yoga – le 21 juin. Il s’agit de « mettre l’accent sur les effets positifs de la pratique, qui apporte à notre corps et à notre esprit l’équilibre dont ils ont besoin ». Mais comment expliquer ses vertus cognitives (meilleure concentration, émotions positives, etc.), et plus généralement les bénéfices qu’induirait le yoga sur la santé des pratiquants ?
En 2017, des chercheurs du département de Psychologie de l’université de Londres (Royaume-Uni) ont apporté un premier élément de réponse. Ils ont demandé à des volontaires de tenir des postures de yoga dites « ouvertes » (en extension) pendant deux minutes, tandis que d’autres prenaient des postures dites « de pouvoir » (mains sur les hanches, assis jambes écartées…) connues, selon des études antérieures, pour conférer un sentiment de puissance. Puis les participants ont évalué leur ressenti par des questionnaires qui, dépouillés par les chercheurs, ont montré que les premières confèrent plus d’énergie et d’estime de soi que les secondes ! À cela, il y aurait une explication physiologique : les asanas mettent l’accent sur l’ouverture et le gonflement de la poitrine, qui stimulent le nerf vague, chargé de réguler les rythmes cardiaque et respiratoire. « Cela conforte la théorie selon laquelle la pratique du yoga tonifie le nerf vague », assure Agnieszka Golec de Zavala, coauteure de l’article, ce que laissaient déjà supposer des travaux menés en 2012 par l’équipe de Chris Streeter, du département de psychiatrie de l’université de Boston (États-Unis).